- affréter
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• 1639; « équiper » 1322; de fret♦ Louer (un moyen de transport : camion, avion, navire, etc.). ⇒ chartériser, noliser.Synonymes :- noliserContraires :- fréteraffréterv. tr. Louer (un véhicule: car, avion, navire, etc.) pour un certain temps ou pour un voyage déterminé.⇒AFFRÉTER, verbe trans.A.— DR. MAR.1. Conclure un contrat d'affrètement considéré du point de vue du preneur, ,,prendre un navire en location.`` (GRUSS 1952) :• 1. Le typhus se caractérise avec tous ses symptômes dans la maladie croissante de M. de Laroyère. Ne pouvant plus se lever pour monter à cheval, nous affrétons une barque à Saïde pour le transporter par mer à Bayruth; ...A. DE LAMARTINE, Voyage en Orient, t. 2, 1835, p. 65.• 2. — Les armateurs, c'est moi, répondit le capitaine. Le navire m'appartient.— Je vous l'affrète.— Non.— Je vous l'achète.— Non.J. VERNE, Le Tour du monde en quatre-vingts jours, 1873, p. 191.Rem. Synon. (surtout en Méditerranée) noliser. Anton. fréter : conclure un contrat d'affrètement considéré du point de vue de celui qui met le navire à disposition.2. Rare (par confusion avec fréteur). Donner en affrètement :• 3. Affréter. Verbe employé dès qu'il y a contrat d'affrètement, qu'il s'agisse des droits ou des obligations en résultant. C'est ainsi qu'on dit que : l'armateur affrète son navire à un expéditeur et que l'expéditeur a affrété un navire.MATH. 1967.Rem. Cf. également BARR. 1967; en revanche WILL. 1831 met en garde contre la confusion avec fréter.B.— P. ext. [S'applique au dr. aérien ou, plus gén., à la location de tout moyen de transport] Prendre à louage un moyen de transport de marchandises ou de personnes.Rem. Attesté ds Lar. encyclop., DUB. et Lar. Lang. fr. (dans ce dernier, seulement pour le transport des marchandises).Prononc. — 1. Forme phon. [], j'affrète []. PASSY 1914 transcrit la 2e syllabe de l'inf. avec [] ouvert. Enq. : /2t/. Conjug. parler. 2. Dér. et composés : affrètement, affréteur. Cf. fret. 3. Forme graph. — Pour l'alternance è/é dans la conjug., cf. abréger.Étymol. ET HIST. — 1. 1322 mar. « équiper un navire » (Arch. Nat. JJ 61 ds GDF. : Quant il avient que une nef est affretee a venir de bout deschargier en l'ille de Chansuy). — 1519 (ibid.); 2. 1639 id. « prendre en location un navire pour transporter des marchandises » (CLEIRAC, Explication des termes de mar. ds JAL 1848 s.v. frétement :le maître Frete, le marchand chargeur Affrete; le prix est le Fret).STAT. — Fréq. abs. litt. :7.BBG. — BAILLY (R.) 1969 [1946]. — BAR 1960. — BARR. 1967. — BÉL. 1957. — BÉNAC 1956. — GRUSS 1952. — JAL 1848. — KOLD. 1902. — LE CLÈRE 1960. — MATH. 1967. — ROMEUF t. 1 1956. — WILL. 1831.affréter [afʀete] v. tr. [CONJUG. céder.]ÉTYM. 1639; « équiper un navire », 1322; de à, et fret.❖♦ Prendre (un navire, un avion, un moyen de transport collectif) en location. ⇒ Noliser. — REM. Fréter désigne l'opération complémentaire, mais on rencontre aussi affréter, par confusion, au sens de « offrir en location ». → Louer, qui a les deux valeurs.0 Quelques survivants, parmi les plus riches, s'entendirent secrètement entre eux et affrétèrent un navire pour fuir la cité où la mort triomphait.Jean d'Ormesson, la Gloire de l'Empire, t. II, p. 389.——————affrété, ée p. p. adj.❖DÉR. Affrètement, affréteur.COMP. Sous-affréter.
Encyclopédie Universelle. 2012.